28 Nov Les incidents d’origines électriques, vers le risque Zéro ?
Les incidents d’origine électrique sont heureusement peu fréquents dans les installations électriques, les environnements industriels ou les infrastructures Offshore ou Onshore.
Cependant, ce risque est loin d’être nul et les conséquences souvent dramatiques, humainement bien sûr mais aussi économiquement. L’arrêt, par exemple, de l’activité d’une plateforme pétrolière à cause de l’explosion d’une simple cellule moyenne tension peut occasionner la perte de 5 M$ par jour pour la compagnie pétrolière qui exploite le puits sans parler des risques d’incendie sur la plateforme et le danger que cela représente, pour les équipes opérationnelles et pour l’environnement.
En France et dans certains pays d’Europe, les installations électriques dans les environnements industrielles datent parfois des années 1950. Elles ont subi de nombreuses modifications de leur réseau de distribution électrique et des sources d’approvisionnement en énergie. La demande en électricité a évolué, les puissances ont augmenté et de nouveaux équipements permettant par exemple la compensation de l’énergie électrique ont été rajoutés, rendant le système électrique dense et complexe à maitriser dans son ensemble du point de vue de la maintenance.
Les normes, bien sûr, existent et sont en perpétuelles évolution grâce à l’action dynamiques de comités souvent internationaux, réunissant les plus grands experts pour faire progresser la sécurité et la fiabilité des installations électriques. Mais il reste un long chemin à parcourir, par exemple, nous pourrions nous poser la question de la « couverture » de la norme IEC 61850 dans les réseaux de distribution ? ou si la norme IEC 61892 reste applicable quand les puissances des transformateurs embarqués sur les plateformes offshores ne cessent d’augmenter ?
A cela s’ajoute une vrai problématique humaine pour retenir les techniciens en charge de la maintenance des équipements électriques et une vraie difficulté pour attirer de nouvelles recrues qu’il faudra alors former sur des systèmes complexes intégrant un grand nombre d’équipements d’origine diverse. L’usine ou même le constructeur ayant produit l’équipement ayant parfois disparu ou été intégrée au sein d’un autre groupe plus important.
Les solutions existent bien sûr, l’une d’entre elle reste la formation, outil capital dans le transfert du savoir et des bonnes pratiques pour tendre vers le risque zero.
Francois Hussenot
Directeur Associés de WLE www.wlenergy.fr
Société de formation technique dans l’eau et l’énergie
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